L’abus d’alcool est dangeureux pour la santé, à consommer avec modération. La vente d’alcool est interdit aux mineurs.
Vers 1300, les Bénédictins fondèrent l’abbaye de Cluny, ils devinrent vite propriétaires d’un immense domaine qui s’accrût encore, lors de la fondation, deux siècles après de l’abbaye de Cîteaux.
Dès 1395, Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, entra en lutte contre le cépage Gamay. Son œuvre s’acheva quelques cinq siècles plus tard lorsque la crise phylloxérique détruisit la quasi-totalité du vignoble bourguignon.
A la suite de cette catastrophe, la législation imposa définitivement le Pinot noir et le Chardonnay auxquels on doit de donner, en terre bourguignonne, des vins rouges et blancs de très haute qualité.
A quelque chose malheur est bon ! Gageons que les viticulteurs bourguignons ruinés par l’anéantissement de leur vignoble à la fin du siècle dernier n’eussent pas apprécié ce dicton…
Attaqué par l’oïdium, champignon parasite de la vigne, dès 1854, par le phylloxéra, puceron destructeur venu des Etats-Unis et par un autre champignon made in USA, au début des années 1900, le vignoble français et bourguignon en particulier, ravagé, était à la dérive.
Décret du 31 juillet 1937 qui imposa définitivement le Pinot noir comme cépage majeur des vins rouges de Bourgogne.
Après l’œuvre d’assainissement commencé 500 ans plus tôt par Philippe le Hardi, la terre des Burgondes se dotait véritablement d’un vignoble digne de sa réputation passée.
– Bougros : d’une couleur tirant sur le vert, c’est un vin assez nerveux et plein de nuances.
– Les Preuses : de couleur dorée aux reflets verts, ce vin est le plus grand des Chablis avec un goût pierreux très résistant.
– Vaudesir : robe dorée, tirant sur le vert. Vin le plus sec, le plus vif et le plus fins des Grands Crus.
– Grenouilles : ancienne propriété de la famille Testut. Vin au bouquet très parfumé.
– Valmur : robe dorée tirant parfois sur le vert perlé, c’est un vin parfumé, vigoureux et charnu.
– Les clos et Clos des Hospices : couleur d’or aux reflets verts. Vin net, rond et long en bouche.
– Blanchot : seul Grand Cru à être sur Fyé. Robe dorée à reflets verts, vin habituellement souple
– Fourchaume, Vaupulent, Côte de Fontenay, Vaulorent, l’Homme-mort : rivaux des Grands Crus. Merveilleux vins secs, frais et pleins.
– Beauroy, Troesmes : Premier Cru sec et vif.
– Montée de Tonnerre, Chapelot, Pied-d’Aloup : proche des Grands Crus, robe plus claire, peuvent se boires jeune mais vieillissent généralement très bien.
– Mont de Milieu : Premier Cru sur les communes de Fyé et de Fleys qui fournit de bons vins qui se gardent bien.
– Chablis (A.O.C) : Moins typés et en cela plus variés que les Grands et Premiers Crus, les vins d’appellation Chablis doivent se boire plutôt jeun et frais. Rien n’interdit, devant un vin d’une telle qualité, d’en garder quelques bouteilles pendant 5 ou 10 ans.
– Petit-Chablis : les Petits Chablis sont d’agréables vins primeurs qui tout en évoquant le terroir chablisien diffèrent sensiblement des Chablis proprement dits.
– Sauvignon de Saint-Bris : c’est un Vin Délimité de Qualité Supérieur.
– Irancy : cépage très ancien dont l’originalité et la rareté ont parmi l’appellation Bourgogne-Irancy.
– Coulanges-la-Vineuse : comparables aux Irancy et même plus délicat
à signaler aussi : Joigny, Chitry, Epineuil, Vézelay et Clos de la Chainette.
– Chenove et le Vignoble de la Côte d’Or : Vignoble ravagé par l’urbanisation et qui n’a plus aucune chance de renaître.
– Marsannay : Rouges ou rosés, délicieux vins. Le Rosé est l’un des meilleurs de France.
Ils sont charpentés, parfumés, assez fins, de robe rubis clair et vieillissent très bien.
6 Premiers Crus :
Hervelets, La Perriere, Les Meix Bas, Clos Napoleon (aux Cheusots), Les Arvelets.
9 Grands Crus :
– Chambertin : vin exceptionnelle, tout en lui est somptueux : la robe profonde, le bouquet chatoyant, le corps chaleureux et le prix.
– Chambertin-Clos de Bézé : Supérieur au Chambertin.
– Chapelle-Chamertin : le plus fruité des Chambertin, il est long en bouche.
– Charmes-Chambertin : Vin très fins et assez tanniques.
– Griottes-Chambertin : vins très colorés, corsés au goût de cerise.
– Latricières-Chambertin
– Mazis-Chambertin : vins très fins et puissants
– Ruchottes-Chambertin : peut-être plus léger que les autres Chambertin, vins magnifiques.
4 Grands Crus
– Clos de Tart : vin de grand bouquet, fruité, vigoureux et très long en bouche.
– Clos Saint-Denis : un peu plus souple et léger que les autres en certaines années, l se montre au contraire parfois plus robuste et puissant.
– Clos de la Roche : un vin qui peut se déguster à l’aveugle, dépasse souvent, par sa puissance alliée à beaucoup d’élégance, les grands Chambertin.
– Clos des Lambrays : Benjamin des Grands Crus de Bourgogne.
A noter aussi : Bonnes-Mares.
Vins d’une délicatesse, d’un raffinement et d’une grâce incomparable.
2 Grands Crus :
– Bonnes-Mares : représente le juste équilibre entre les puissant Gevrey-Chambertin et les très élégants Musigny.
– Musigny : « un vin de soie et de dentelle que l’on savoure attentivement et dans lequel on respire les senteurs d’un jardin humide, le parfum d’une rose ou d’une violette sous la rosée du matin » Gaston Roupnel
Grand Cru :
– Clos de Vougeot : réputé pour être les plus fins. Plein racé, à la robe profonde, au somptueux bouquet et au goût de violette et de truffe. Vin noble et généreux.
A noter aussi : 4 Premiers Crus : Clos de la Perriere, Les Petits Vougeot, Le Gras, Le Clos-Blanc.
8 Grands Crus :
– Romanée-Conti : robe magnifique et éclatante comme un rubis, bouquet envoûtant évoquant la suave églantine et saveur somptueuse de mille nuances fleuries, s’ajoutant à un velouté d’une rare finesse.
– La Tâche : goût de terroir et une senteur où se mêlent des parfums d’herbes sauvages, d’épices et de champignons.
– Richebourg : générosité folle dans le goût qui se prolonge indéfiniment sur le palais, bouquet capiteux et sensuel. Bien charpenté, il ne manque ni de grâce, ni d’esprit.
– La Romanée : très beau vin de garde, robuste et puissant.
– Romanée Saint-Vivant : bouquet magnifique, saveur épicée, puissance et grande longueur en bouche.
– La Grande Rue
– Grands-Echézaux : dans les bonnes années, se hisse aux niveaux de « La Tâche ».
– Echézeaux : vins fins aux pénétrant bouquet d’aubépine et de violette.
Bourgogne classique, robe très colorée, fort en bouquet et coré. Rarement souple, c’est un vin viril et robuste. Lent à s’épanouir, il ne faut pas boire les Nuits-Saint Georges jeunes pour en saisir toute l’âme.
A noter : Les Saint-Georges, Les Vaucrains, Les Cailles, Les Pruliers et Hauts Pruliers, Les Chignots, Aux Cras, Clos des Corvées, Clos Arlots, Clos Saint-Marc, Les Didiers…
Il rivalise de finesse et de bouquet avec les meilleurs crus des villages adjacents. Vin à connaître car si ses prix sont encore bas, ses qualités sont hautes.
A noter : Bois Roussot, Les Corvées, Les Joyeuses, La Micaude.
Grand Cru Rouge :
– Corton : robe rubis, soutenue, son bouquet dispense une myriade de parfums avec une dominante de cassis et sa saveur est pleine, franche et corsée.
Grand Cru Blanc :
– Corton-Charlemagne : vin blanc illuminé, d’un beau doré, aux reliquats reflets verts et dont le bouquet incomparable révèle la cannelle, les fruits frais, le bois de chêne et le miel.
A noter aussi : Bressandes, Renardes, Pougets, Clos du Roi, Chateau Corton Grancey, Les Chaillots, Les Meix, Clos du Chapitrer…
Vins distingués et très fins.
5 Premiers Crus :
Ile-de-Vergelesses, Les Basses-Vergelesses, Les Fichots, En Caradeux, Creux de la Net.
Vins fins, parfumées et assez légers. Dans les années chaudes, il surpasse parfois certains Grands Crus.
A noter : Aux Vergelesses, La Bataillère, Les Marconnets et Hauts-Marconnets. Aux Guettes, Les Talmettes, Aux Cloux, Les Narbantons…
Les vins de Beaune, rouges pour l’essentiel, sont légers, fruités, fins, de robe claire et très plaisant à boire. Ne vieillissent pas très bien.
A noter : Les Grèves, Vigne de l’Enfant Jésus, Les Marconnets, Les Fèves, Les Bressandes, Les Teurons, Clos du Roi, Clos de l’Ecu, Les Cent Vignes, Le Clos des Mouches, Les Epenottes…
Dans les bonnes années, les Pomard sont charpentés, corsés, puissants, leur robe est foncée et leur bouquet affirme une senteur de violette. Ce sont de parfait vin de garde pour amateurs de bourgognes robustes et classique.
Grands Crus : Rugiens Bas et Rugiens Haut, Clos de la Commaraine, Clos du Verger, Derrière Saint-Jean, En l’Argilliere, Les Bertins, Les Jarollieres…
5 Grands Crus :
– Montrachet : « Le Montrachet doit se boire à genoux et tête découverte » Alexandre Dumas. Nectar doré, moelleux, fruité avec des nuances d’amandes et de miel.
– Bâtard-Montrachet : Moins rond, moins long en bouche que le Montrachet, le Bâtard est en revanche un peu plus plein et charpenté.
– Bienvenes-Bâtard-Montrachet : plus léger que le Bâtard, il est très fin.
– Chevalier-Montrachet : chevalier servant du Montrachet, il possède les mêmes vertus mais à un degré légèrement moindre.
– Criots-Bâtard-Montrachet : Plus élégant que le Bâtard, le Critos est moins corsé, de couleur jaune paille et exhale un bouquet fin et discret.
A noter aussi : Les Pucelles, Les Folatieres, Clavoillons, Les Chalumeaux, Morgeot, La Maltroye, Clos Saint Jean…
Robe foncée, un bouquet vif avec des arômes d’amande et de fraise mûre, un goût ferme, plutôt rustique dans lequel se décèle un soupçon d’amertume d’assez bon aloi.
A noter : Les Gravieres, Clos de Tavannes, La Comme, Beauregard, Beaurepaire, Clos Rousseau, Le Passe-Temps, Les Plantes de Maranges, La Boutiere…